Nous nous levons tôt, malgré la courte nuit que nous venons de faire, pour prendre la route panoramique la plus célèbre d'Islande : "le cercle d'or".


LA première étape est le parc national de Thingvellir, inscrit au patrimoine mondial de l'unesco car c'est sur ces terres que fut fondé le parlement le plus vieux du monde... Il est d'ailleurs particulièrement bien situé puisqu'il se trouve entre les plaques tectoniques nord-américaine et eurasiatique. Le parc est donc centrée sur la faille... Cascades et rivières gelées sont au rendez vous sous un soleil qui se lève et perce les nuages.


On avait investi dans des crampons avant de partir et à la sortie du parc ils étaient rentabilisés. ? Les "sans-crampons" comme on les a surnommés prétencieusement ne faisaient pas les malins !


Les restes de la tempête se font encore sentir : le vent est glacial et les bourrasques saisissantes.


Après une petite séance application des cours de photos de Marion (cf la photo incroyable de la « cascade de Thingvellir »), nous remontons à bord de notre 4x4 pour gagner Geysir !


Geysir est le geyser le plus fameux (et fumeux, comme ce jeu de mot...) du monde puisque son nom qui signifie "jaillir" à donné appellation à ce phénomène géologique naturel mais toujours aussi surprenant. A l'approche de celui-ci, des fumerolles soufrées s'élèvent dans le ciel autour de nous, ça sent cette odeur d'œuf pourri mais au moins ça réchauffe ? L'eau des petits bains bouillonnants est à 100°. Toutes les 5-10 minutes une fontaine d'eau bouillante jaillit de son cratère dans un superbe fracas.


Nous prenons ensuite le chemin de la cascade de Gullfoss, qui se divise en deux énormes colonnes d'eau d'une puissance colossale qui se jettent conjointement dans un gigantesque canyon. La disposition du site nous permet de profiter du spectacle sous differents angles, cependant, la tempête reprend du service, et il est difficile de se tenir droit, de résister au froid glacial des vents violents et de tenir l'appareil photo. Heureusement le soleil n'est jamais loin et nous donne le sourire.


Nous reprenons alors la route pour une heure et demie de spectacle à travers les paysages désertiques aux lagunes bleutées, aux prairies rouges feu et aux horizons de glace. La route va d'ouest en est, et au nord, les monts et volcans enneigés surveillent la vallée, au sud, des rivières totalement gelées ou d'autres qui prennent précocement le rythme du printemps, nous font écarquiller des yeux brillants d'évasion.


Nous gagnons nos pénates au milieu de nulle part mais pas trop loin d'Eyjafjallajokul... Oui vous le connaissez lui... Au moins depuis ce mois d'avril 2010...


Bonne nuit ?